Jeux Olympiques Paris 2024, premiers coups de pioches imminents
Présentation à la Maison de l’Alsace des Jeux-Olympiques, Paris 2024
Soirée du Club des 100 du lundi 18 novembre 2019
Débat animé par Bruno Courtin , journaliste et sportif
L’organisation des JO24 est répartie en deux structures, d’une part le COJO l’organisateur, qui accueillera les athlètes, les officiels et les spectateurs et SOLIDEO qui est en charge de construire les infrastructures d’accueil.
Dans le cadre du Club des 100 de la Maison de l’Alsace, nous avons reçu les constructeurs des jeux, Fanny Auverny-Benetot directrice de la communication et Benoît Piguet directeur des relations institutionnelles.
Au préalable Jean Philippe Leclaire, Directeur adjoint de l’Equipe, évoquait les Olympiades qu’il a pu couvrir en qualité de journaliste, comme pour prévenir des écueils à éviter. Rappelant au passage Attlanta, Munich, les risques sont majeurs et pour exemple Tokyo se prépare à tout : Attentats, canicule, séismes …
Les débordements mégalomaniaques où rien n’est trop beau sont derrière nous, les villes d’accueil font plus attention et compte tenu des surcouts passés (Athènes mais aussi Londres) le nombre de candidats a baissé et rend les organisateurs plus raisonnables.
Vincent ANSTETT : mon expérience des Jeux Olympiques :
La cérémonie d’ouverture était très importante pour moi car elle est le symbole de l’ouverture des JO. Surtout on ressent cette fierté de défilé derrière le drapeau français et de représenter son pays dans un des événements planétaire le plus important.
De la compétition je garde le souvenir d’une journée bien maitrisée où j’ai su dominer mes émotions et donner le meilleur de moi-même ! La médaille n’était pas très loin…
Mais pour moi, le meilleur moment de l’aventure olympique aura été les derniers mois de préparation. Tout était tourné sur les moindres détails, individualisé au maximum pour tirer l’essence ultime de ce que je pouvais faire. La progression et l’intensité aura été croissante jusqu’au jour J
Licencié au Souffelweyersheim Escrime Club, Vincent Anstett devient champion du monde par équipe à Turin lors des Championnats du monde d’escrime 2006. Il participe comme remplaçant aux Jeux olympiques de Pékin 2008, aux côtés des titulaires Boris Sanson, Julien Pillet et Nicolas Lopz. En 2016, il devient Vice-Champion d’Europe individuel à Torun (Pologne) et remporte la Coupe du Monde de Madrid. Seul sabreur français qualifié pour les Jeux Olympiques de Rio, il termine à la 6ème place de l’épreuve individuelle
Solideo, de gros chantiers en préparation
Le calendrier des chantiers olympiques se précise. C’est au Nord, en Seine-Saint-Denis que doivent notamment pousser le village des athlètes, non loin du Stade de France, et le centre aquatique olympique. Plus de vingt ans après la construction du Stade de France, elle va connaître un nouveau coup d’accélérateur
Solideo, entreprise chargée de concevoir les établissements qui accueilleront les Jeux olympiques Paris 2024 s’est lancée dans une démarche préparatoire de programmation active. La structure va aménager les espaces publics du village des athlètes et vendre les terrains aux promoteurs qui construiront les logements.
Après avoir sélectionné les opérateurs de construction, fin 2019, l’année 2020 doit être consacrée à l’obtention des permis de construire et aux premiers travaux de démolition.
Les ouvrages des Jeux olympiques de Paris 2024 auront une double vie.
Ils sont conçus dès le départ dans la perspective de « l’après-Jeux », où ils seront reconvertis en logements, bureaux, équipements publics dans le cadre d’un projet territorial global pour la Seine-Saint-Denis », explique le responsable Solideo.: « Porteurs d’une forte ambition en termes d’innovations durables, ils incarneront une nouvelle manière de bâtir la ville européenne et seront également la démonstration de l’excellence du savoir-faire français en matière de construction, de génie civil et de services urbains. »
Début novembre, le Premier ministre a donné le coup d’envoi de la construction de la structure qui accueillera, en 2024, plus de 15.000 athlètes. Dès 2025, le village olympique sera transformé en logements et bureaux pour 6.000 habitants et 6.000 salariés. « On prend l’engagement de construire avec 40% de carbone en moins »,
Le village des médias trouvera sa place près du Parc Georges Valbon (Seine-Saint-Denis) en récupérant le terrain des essences, bientôt dépollué, et on construit sur les bords de l’Aire des Vents, qui est une butte artificielle, une extension de la ville de Dugny. Pendant les Jeux, elle va accueillir les journalistes et techniciens et après, elle va devenir le quatrième quartier de Dugny. 90 000 m² de logements, 1000 m² de commerce de proximité, 2 800 lits, 1 300 logements.
Des Jeux à 6 milliards.
Depuis le lancement de la candidature en juin 2015, Paris 2024 avance avec l’obsession du maintien du budget. « Des Jeux à 6 milliards. » Et c’est du côté d’un établissement public — la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), chargée de construire les sites manquants et garante du financement public (1,5 Md€, dont 1 Md€ de l’Etat) — que les regards se tournent car c’est souvent ce budget « hors Cojo » (hors organisation) qui dévisse.
Les budgets des villes candidates font parfois plus que doubler par rapport aux estimations initiales. Ainsi, en 2012, Londres a dû débourser environ 6 milliards d’euros supplémentaires (pour un total de 11 milliards). Les pires exemples sont ceux de Rio, en 2016, qui a vu la facture grimper de 23 milliards d’euros (total de 33 milliards), tandis qu’en 2008, le budget de Pékin avait bondi de 29 milliards d’euros (total de 32 milliards).