L’Alsace, 150 ans après 1870 (traité de Francfort 10 mai 1871)
Hier soir, au « Henner », le musée dédié au peintre sundgauvien Jean Jacques Henner , les décideurs Alsaciens de Paris et les membres du Club ont découvert l’expo dédiée à la perte de la province perdue, l’Alsace 1871. Le musée a en effet été dépouillé des œuvres majeures du peintre parties pour une très belle expo à Strasbourg, parmi elles, la célèbre petite alsacienne qui attend.
Jean Jacques HENNER
Ce tableau avait été offert à Léon Gambetta, un des plus farouches opposants à l’abandon de l’Alsace-Lorraine au nouvel Empire allemand. Dans le contexte d’exacerbation du sentiment patriotique qui suit la défaite française, le tableau de Henner devint rapidement emblématique de la souffrance de l’Alsace.
Les tableaux de Henner sont actuellement exposés pour une première rétrospective aux Beaux-Arts à Strasbourg. Avec un tel succès que l’on peut dire que Henner est réhabilité et dépoussiéré. Enfin, tout Strasbourg parle de ce peintre sundgauvien, contemporain de Gustave Doré et d’autres célébrités alsaciennes à Paris comme Auguste Bartholdi, Maurice Koechlin, Théodore Deck avec lesquels il échangeait beaucoup. Les optants, qui avaient choisi de rester français, s’expatriaient surtout vers Paris et fondait l’Association des Alsaciens et Mosellans, la même année que celle de New York et Lausanne qui fêtent cette année leurs 150 ans.
EXPOSITIONS A STRASBOURG
Ce sont les Musées de Strasbourg qui ont pris les plus belles initiatives dans cet échange avec Paris et d’autres expos sont montées en parallèle, telle celle de Mulhouse consacrée aux dessins de Henner donnant une réelle résonance à l’œuvre de Jean Jacques Henner, un vrai festival entre Paris, Strasbourg et Mulhouse.
A venir encore, l’exposition du Musée Alsacien qui présente un autre angle avec ce regard vers l’Alsace en 1909 à Nancy. Nous sommes en pleine ébullition de l’art nouveau, de l’école de Nancy et du cercle de Saint Léonard autour de Spindler et Schnug . L’exposition reviendra sur l’événement de l’expo de Nancy en présentant les acteurs, les enjeux culturels et politiques, dans le contexte de durcissement des relations entre la France et l’Allemagne, mais aussi en l’envisageant du point de vue de la construction des identités régionales. Ce village alsacien éphémère de 1909 contribua à perpétuer le souvenir des provinces perdues dans la conscience nationale française.
Au MAMCS, Strasbourg propose aussi celle consacrée à la Marseillaise, autre époque, mais création strasbourgeoise devenue hymne nationale créée par Rouget de Lisle à la commande du Maire Dietrich pour l’armée du Rhin.
CONNNAISSIEZ VOUS BOELLMANN ? compositeur alsacien, interprété par Marc Coppey
Pour cette soirée, Marc Coppey, Violoncelliste accompagné au piano par Jean-Baptiste Doulcet nous ont mis dans l’ambiance de cette renaissance musicale française de l’époque avec Saint Saens, Fauré et, surprise pour l’auditoire, une œuvre de Léon Boellmann, organiste et compositeur, alsacien à Paris. Nous avons aimé Brahms et Boellmann en ce lieu et ces magnifiques circonstances.
REMERCIEMENTS A L’EQUIPE DU MUSEE HENNER
Quel endroit symbolique, quel concert confidentiel et feutré de musiciens hors pairs! Nous avons célébré l’Alsace à Paris, celle perdue en 1870 mais aussi celle d’aujourd’hui avec ses réseaux actifs dans l’économie internationalisée. La bière de la Météor de Hochfelden et les vins du domaine Remy Gresser à Andlau ont contribué à parfaire le tableau.
Remerciements à l’équipe féminine du Musée Henner, Marie-Cecile Forest, directrice, Maeva Abillard, conservateur, Cécile Cayol et Eva Gallet pour l’organisation de cet événement marquant.